La famille
Le 20 juillet 2020, se produit la deuxième Nouvelle Lune dans le signe du Cancer, à 28°27. Opposée à la triple conjonction Jupiter-Pluton-Saturne en Capricorne, elle participe à un Grand Carré cardinal avec l’opposition Hauméa Balance – Éris Bélier.
Juste avant l’entrée de Mars Bélier dans sa zone de rétrogradation (le 25 juillet), nous sommes à un point tournant d’un mouvement qui a débuté le 12 janvier 2020, avec le début du cycle Saturne-Pluton.
Le signe du Cancer symbolise le sentiment d’appartenance à une famille, c’est-à-dire un ensemble de personnes unies par des liens de parenté ou d’amitié, ou partageant les mêmes idéaux, les mêmes intérêts. Ainsi, la famille peut aussi correspondre à l’humanité, à une nation, à une entreprise ou à toute autre communauté de personnes unies par des liens spécifiques (la langue, la religion, la culture, la profession, un loisir, etc.).
Se sentir appartenir à une famille signifie qu’elle nous accueille en son sein, que nous y avons notre place, et que nous nous sentons acceptés tels que nous sommes.
Le lien qui unit tous les membres de la famille est chaleureux et bienveillant. C’est sécurisant et motivant, nous sommes alors disposés à nous impliquer, à participer à la vie de cette famille et à faire les efforts nécessaires quand il est question de protéger l’ensemble de la communauté. La famille nous soutient et nous soutenons la famille, tous les membres de la famille sont solidaires.
Si nous nous sentons abandonnés, rejetés, si les contraintes sont trop sévères, si les critères d’admission sont trop sélectifs, si l’amour est conditionnel et trop éloigné de nos valeurs, si nos actions ou notre opinion ne sont pas reconnus, si nous ne nous sentons ni respectés, ni valorisés, si nous nous sentons jugés, alors le lien se brise parce qu’il n’est plus nourri. Les émotions ne sont plus canalisées par la bienveillance et mettent en péril l’intégrité de la structure commune.
Et les sentiments (Vénus) tels que la rancœur, la jalousie, la haine, l’avidité, la médisance, génèrent des émotions tumultueuses qui se cristallisent dans un ensemble dur et inflexible, froid et malveillant, séparant les membres de la famille. Ce ne sont plus des liens qui unissent plusieurs membres, ce sont des cloisons qui séparent et appauvrissent l’ensemble.
Ce n’est plus l’amour, ni la confiance, qui guident nos actions, mais la peur. Nous ne sommes plus motivés pour participer, pour nous impliquer dans la vie de la communauté. Soit nous subissons la famille pour ne pas en être exclu (et alors nous abandonnons notre individualité), soit nous quittons cette famille avec laquelle nous n’avons plus de liens.
Le cycle Saturne-Pluton, qui a débuté le 12 janvier, symbolise les changements qui doivent être faits pour assurer la pérennité de notre famille humaine.
La Nouvelle Lune du 20 juillet est opposée à Jupiter, Saturne et Pluton et nous permet de constater là où le lien est brisé ou absent.
Avec Jupiter, il est question de racisme, d’élitisme, et, plus généralement, il s’agit de déterminer en quoi la couleur de la peau, le genre, l’orientation sexuelle, la profession, la religion, la nationalité, la communauté culturelle, ou toute autre caractéristique individuelle, ferait en sorte qu’une personne est supérieure ou inférieure à une autre ? Sur quelle base cela est-il fondé ? Qu’est-ce qui nous effraie tant dans ce qui nous est étranger, dans ce qui est différent de notre mode de vie ? En quoi est-ce une menace ?
Il ne s’agit plus de se référer à ce genre de critères, mais d’ouvrir son esprit pour extraire le fil conducteur qui va assurer notre prospérité, ce qui est commun à chaque individu. Plutôt que de regarder ce qui nous sépare, regardons ce qui nous relie et déployons notre humanisme.
Avec Pluton, il est question de la famille nucléaire, c’est-à-dire du modèle familial, qu’est-ce qu’une famille ? Qu’est-ce que ça signifie pour soi ? Quel est l’intérêt ou l’idéal commun à toute l’humanité ? Qu’est-ce qui ferait que nous nous sentirions tous comme dans une famille, unis vers un même objectif ? Qu’est-ce qui ferait que nous pourrions créer et vivre ces liens chaleureux et solidaires, dans un monde sain, en harmonie avec la nature ? Qu’avons-nous tous en commun ? Dans quel monde voulons-nous vivre ?
Chaque individu, justement parce qu’il est comme il est, avec tout ce qui le caractérise personnellement, est unique, et source d’une richesse créative irremplaçable. Je ne crois pas que nous ayons encore le luxe de nous ignorer, et encore moins celui de nous passer du talent des autres.
Plutôt que de lutter les uns contre les autres, faisons preuve d’imagination et apprenons à utiliser nos différences individuelles pour le bien commun.
Avec Saturne, mettons en œuvre un écosystème qui permettra à chaque personne de ressentir qu’elle appartient à une communauté qui accueille, respecte et valorise qui elle est. Ainsi, chacun d’entre nous se sentira concerné et participera à la reconstruction d’un monde où il fait bon vivre et où on se sent chez soi, à la maison.
Sabine
19 juillet 2020