Éris
L'ÉMULATION et la DISCORDE
Éris, sœur du dieu Arès (Mars), l’accompagnait dans ses combats. Zeus (Jupiter) l’envoyait réveiller l’ardeur au combat des chefs grecs. Éris symbolise l’émulation qui nous pousse à faire aussi bien, voire mieux, que les autres. Éris nous pousse à nous dépasser.
Au natal, Éris symbolise les affres de l’émulation car, pour faire mieux, il est souvent nécessaire de comparer et donc de juger en fonction de l’idée que nous avons du « mieux ». Nous ressentons de l’agressivité et Éris devient « la Discorde », celle qui donne naissance à la peine, l’oubli, la faim, les meurtres, le combat, l’anarchie, le désastre, les douleurs, les querelles et les mots menteurs (ce sont les enfants de la déesse). Plutôt que de faire mieux, nous nous concentrons sur les défauts des autres qui ne font pas aussi bien que ça ! C’est la solution de facilité.
Seulement voilà, Éris ne nous parle pas des autres, elle nous parle de soi : que pouvons-nous faire de mieux ? Jusqu’où pouvons-nous aller ?
Éris transite le signe du Bélier pendant près de 125 ans (avec les aller-retour au début et en fin de signe), depuis 1925 et jusqu’en 2048. Ça signifie que, actuellement, quasiment tout le monde a Éris en Bélier. Dans ce signe, un transit d’Éris s’étale sur une dizaine d’années.
En transit, Éris nous oblige à nous dépasser en nous menant sur des chemins inexplorés, en remettant en question nos concepts, nos principes, nos préjugés. Sur ce chemin, notre seul guide est notre vérité (Jupiter), c’est-à-dire ce par quoi nous ouvrons notre esprit à ce que nous ne connaissons pas. En reconnaissant notre vérité qui se manifeste sous des formes jusque-là inconnues, nous pouvons aller de l’avant (Mars), agrandir notre espace et avoir une meilleure vue d’ensemble (Jupiter).
GLYPHE ASTROLOGIQUE
J'ai créé ce glyphe parce que, à ma connaissance, il n'en existe pas d'officiel.
C'est une flèche qui nous propulse encore plus loin, dans le même esprit que le Sagittaire.
MYTHOLOGIE
Dans la mythologie grecque, Éris est la déesse de la Discorde.
Selon Hésiode, elle est fille de Nyx (la Nuit) et donne naissance seule, comme sa mère, à de nombreux enfants, tous méchants et malfaisants : Ponos (la Peine), Léthé (l'Oubli), Limos (la Faim), Phonoi et Makhai (les Meurtres et les Combats), Dysnomia et Até (l'Anarchie et le Désastre), Algea (les Douleurs), Hysminai (les Mêlées), Androktasiai (les Tueries), Nikea (les Querelles), Amphilogiai (les Disputes), Pseudoi Logoi (les Mots Menteurs) et Horkos (le Serment), qui veille sans cesse sur les serments qu’il sanctionne, comme il punit sans pitié le parjure volontaire. Dans l’Iliade elle est la sœur d'Arès, dieu de la guerre ; elle l'accompagne dans ses combats et tient en main l'emblème de la guerre. Homère la décrit ainsi (IV, 440-443) :
« (...) la Discorde infatigable,
Tout à la fois compagne et sœur de l'homicide Arès,
Qui d'abord se dresse timidement, mais qui bientôt
Touche du front le ciel et de ses pieds foule la terre. »
Elle peut sans doute être assimilée à Ényo, citée au chant V.
Cependant Éris représente aussi l'aspect positif de l'émulation : au chant XI de l'Iliade, Zeus l'envoie réveiller l'ardeur au combat des chefs grecs (XI, 3-14) ; c'est elle aussi qu'Héraclès choisit lorsqu'il rencontre deux femmes au début de ses exploits selon Hésiode.
Furieuse de ne pas avoir été invitée aux noces de Thétis et Pélée, elle y jette une pomme d'or portant l'inscription « pour la plus belle ». Cette « pomme de discorde » se révélera fatale, puisque c'est elle qui provoquera indirectement la guerre de Troie (pour plus d'information, voir Jugement de Pâris et Discordianisme pour une interprétation différente de ce mythe).
Éris et Arès seront à la tête des Lapithes lors de leur guerre contre les centaures.
Son nom a donné naissance au terme « éristique », l'art de la controverse.